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Frivoli
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Frivoli
31 octobre 2005

joyeuse Toussaint

Pour ceux dont la culture religieuse frise le niveau des fosses abyssales, je rappellerai que

la Toussaint

est la fête de tous les saints, dont beaucoup ont donné leur vie afin de faire croître notre sainte mère l’Eglise dans la lumière du Seigneur, et que le jour des morts est célébré le lendemain. Oui hérétiques, ce n’est pas à

la Toussaint

qu’il faut rendre hommage à nos disparus et fleurir leurs tombes, mais le lendemain ! Encore moins une semaine avant pour en être débarrassé comme le font les dont je tairai le nom.

Devant cette incurie qui déshonore même la curie, j’ai décidé de faire mon propre éloge funèbre, car on n’est jamais aussi bien servi que par soi même :

   C’est sur un noble fond musical composé par le défunt que pourra commencer le recueillement de l’assemblée. Cette marche funèbre sera : « Quand même le cercueil portera le deuil! » :

   Monsieur le Comte est décédé,

Monsieur le Comte est trépassé !

Saturnin, tu as toujours porté l’arme bien droite,

Mais tu passes devant nous l’arme à gauche.

Te voici allongé dans cette boite

Qui de ton mausolée n’est qu’une ébauche.

Le monde de la poésie est en deuil

Et les larmes assombrissent son oeuil.

Il garde l’autre bien ouvert

Pour lire les jolis vers

Que toi seul Saturnin d’Abadie

Qui nous contemple autour de toi réunis,

Toi seul savais  formuler,

Toi seul savais les chanter

Et faire rimer écrire

Avec poêle à frire !

La pluie ruisselle sur le pavé,

Le curé chante des Ave.

Qu’ils seront tristes ces jours sans toi,

Ces nuits porteuses d’un cruel effroi.

Généreux, tu as laissé à ta concubine

Ton admirable et chromée carabine,

Ta fortune aux poètes nécessiteux,

Afin qu’ils vivent bien vieux.

Oh poète, la lune est morte (pour ceux qui connaissent la chanson…)

Quand Saturnin franchit la porte

Du cimetière de Bagnères

Pour y être mis en terre.

Tout le monde est venu

Sauf ceux qui n’ont pas pu.

Tout le monde te regrettera,

Sauf les autres, les ingrats…

Après les obsèques nous irons tous

Boire un coup au café des Coustous

Et réciter tes beaux poèmes,

Ceux qui effacent nos problèmes.

   

    Auguste Legrand et Sabin Poullédous, s’ils sont là, liront ce beau poème :

Les pieds devant

J’irai gaiement,

Vers cet ailleurs

Qu’on dit meilleur,

Au fond du trou

Trou la itou,

Tranquillement je dormirai

Pendant que vous travaillerez…

   Mais pour citer ce grand dramaturge que vous connaissez tous : « A l’au-delà, je préfère le vin d’ici »

Je ne suis hélas pour vous, pas encore cané

Et je débouche à votre santé,

Une bouteille de Nuits Saint Georges

Qui en passant par ma gorge

Régalera le bon Saturnin

Qui s’exclamera : « ça c’est du vin ! »

A la votre et Joyeuse fête des morts !

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Commentaires
S
Le Mérinos pisse sur le dos, noblesse oblige. Voilà pourquoi il faut toujours bien laver sa laine.
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M
c'est ça ?
Répondre
S
Fais pipi sur le gazon<br /> Pour emmerder les coccinelles,<br /> Fais pipi sur le gazon<br /> pour emmerder les papillons !<br /> <br /> Ce qui n'a strictement rien à voir je le concède, mais quand j'ai l'occasion de publier une poésie d'une telle finesse, je ne me prive pas !
Répondre
S
Ce n'est pas "pisser dans un violon pour faire de la musique" ? par hasard....
Répondre
H
il pisse ps vinaigre!
Répondre
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