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Frivoli
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Frivoli
9 octobre 2005

Soupe de moules (petit potage épistolaire par honey)

Chère Madame de Jouvenel,

Dans ma loge à l’Opéra Garnier, j’achève à l’instant la lecture de votre « Chéri » que je me suis procuré à la librairie des Capucins.

Je déplore que vous n’ayez eu la délicatesse de m’en offrir un exemplaire dédicacé. Il n’échappera pas au lecteur intelligent que  JE suis votre héroïne. Léa me ressemble trait pour trait : le corps félin, la somptuosité du visage, la noblesse de caractère…

Il est regrettable que ma liaison amoureuse avec le Marquis de******* ait servi de modèle à votre roman. C’est un homme remarquable, délicat, attentionné. Il a des manières exquises, un esprit ouvert, un humour ravageur.  Fussiez-vous un homme,  il vous affronterait sur le pré, l’épée à la main, une rose à la bouche.

Le comble est que vous ayez utilisé ma robe de dentelle pour décrire Léa à la page 37. Cette robe, que j’ai portée dans « la Dame aux Camélias » a été immortalisée par mon ami et fidèle Félix Nadar.

Je reste une de vos admiratrices

Sarah Bernhardt

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Divine Sarah,

Comment n’avez-vous pas deviné que ce roman était un hommage vibrant à votre  talent, à votre beauté déchirante ? Une déclaration d’amour ?

Que me chaut votre petit  marquis ? Peu m'importent ses qualités! Fût-il l'homme idéal, vous seule occupez mes pensées!Votre absence et votre froideur me sont cruelles…J’ai écrit ce roman dans l’espoir qu’il vous toucherait, vous ramènerait vers moi. Je me languis de votre peau, de vos frémissements de plaisir quand je vous caresse, quand je vous lèche et vous mignote pour vous  conduire à l’extase… Cette robe en dentelle est l’écrin parfait pour votre corps marmoréen.

J’envoie ce billet par mon fidèle Emile : il attendra à la porte de votre loge une réponse m’autorisant à venir me jeter à vos genoux.

Ah ! Sarah ! Ne sois ni cruelle ni indifférente : les tourments que je traverse sont une punition que j’endurerait avec plaisir s’ils devaient  nous réunir.

Colette Sidonie,

PS : as-tu regardé le coursier avec attention ? M’as-tu reconnue sous la vareuse bleue ? Ouvre-moi ta porte, Sarah, je t’attends ! Laisse-moi baiser ta bouche pour effacer ta rancune.

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Commentaires
L
Honey, je ne comprends pas le titre.
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R
J'aime beaucoup! Merci, honey.
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H
N, Kub Or, as-tu trouvé le moyen d'éliminer ce trait intempestif?<br /> Merci
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L
Oui, je relève que Honey est une experte quand il faut nous relever.
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E
Heureusement qu'Honey ets là pour relever le niveau épistolaire (!!!) c'est charmant.
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