Bouillon N°6 (STV)
Tour du monde
Il existe des moments dans une vie où l'on se dit que l'on vit dans un monde que l'on ne connait pas. Des gens comme Nicolas Hulot nous pointent du doigt des endroits somptueux, que l'on n'oserait même pas imaginer en rêve. Parce que le cerveau humain ne peut même pas concevoir tant de beauté et de splendeur.
Il existe des moments dans une vie où l'on a envie de tout plaquer, de tout oublier, et de découvrir le monde. Pour moi, ce moment était arrivé. Et puisque je n'avais rien à faire dans l'immédiat, j'ai décidé de faire un petit tour du monde.
03/06/06 - 14h30
Décollage pour l'Egypte. Je ne sais même plus ce que j'avais le plus envie de découvrir : les pyramides, imposantes et anciennes, détentrices d'une histoire sans équivalence ? Où simplement les déserts de sable, ces dunes souples sans cesse redessinées par le pinceau du vent ?
Quoi qu'il en soit, l'oeuvre de la nature m'a semblé plus enivrante et impressionnante que les bâtisses des hommes, aussi pharaoniques soient-elles. Une caravane de chameaux laissant quelques maigres traces dans un océan de sable démonté par la tempête. Les brumes de chaleur. Les couchers de soleil. C'est indescriptible. Indescriptible.
03/06/06 - 18h00
L'étape suivante de mon voyage n'a rien à voir : les hauts plateaux d'Amérique du sud sont pourtant, eux aussi, à couper le souffle. Encore une fois, je me suis demandé si les paysages naturels - ces montagnes fabuleuses, culminant à des altitudes où l'homme a bien du mal à trouver son oxygène - n'étaient pas plus agréables à contempler que ces vestiges mayas pourtant admirables.
Et bien si. Je n'ai rien contre l'oeuvre de l'homme, et ces ruines sont à découvrir pour qui ne les connait pas. Mais c'est encore le paysage, vu d'hélicoptère, qui m'a le plus estomaqué : cette impression d'avoir grimpé sur le toit du monde, d'être dans les jardins de Dieu, de regarder la Terre par au-dessus, de penser que par temps clair on doit apercevoir la Tour Eiffel. Grandiose.
Que la nature est belle !
03/06/06 - 20h50
Des images plein les yeux, je décidais de poursuivre l'aventure par le Canada. Connaissant désormais mes propres goûts, je pensais bien assouvir ma soif de grands espaces et de paysages hors de l'échelle humaine. Je ne me trompais pas.
J'ai appris de nombreuses informations utiles sur le pays, mais plus que mon cerveau ce sont mes yeux qui se sont régalés des montagnes aux forêts de feu, des brouillards matinaux, des neiges épaisses et vierges du grand nord.
03/06/06 - 1h00
J'avais du mal à me remettre de toutes ces émotions, et j'étais fatigué. Mais l'occasion se présentait à moi de conclure ce périple par une croisière en Atlantique. Finalement, pourquoi pas ?
Même si l'on habite non loin du front de mer, on ne connait pas vraiment l'océan. Ce n'est pas vrai. Voilà ce que j'ai découvert, et ce que je retiendrais. Plus haut j'avais comparé les déserts de sable à l'océan, et je me trompais lourdement : il faut voir cette étendue liquide danser sous le vent et les courants. L'eau danse. Elle danse. Elle vit, vit et bouscule, sauvage et dangereuse, immense et indomptable. Magique.
Voilà.
Cette petite revue est succinte, j'en conviens, mais après tout vous n'avez qu'à vous abonner au satellite vous aussi, bande de feignasses ! Ces reportages sont rediffusés, je crois. Profitez-en, le vendeur de Carrefour m'a dit que l'installation de la parabole est gratuite jusqu'à la fin du mois.