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Frivoli
21 octobre 2005

Nos belles années (copicollé)

J'ai bien aimé la réponse de Roxane à cette note postée ailleurs, alors je copicolle l'ensemble...

19_octobre_015

Parfois il existe un abîme entre le mardi et le mercredi, mais vingt-six ans peuvent défiler en un instant. Le temps n'est pas une distance en ligne droite, mais plutôt un labyrinthe, et quand on s'appuie au mur, au bon endroit, on peut entendre des pas précipités et des voix, on peut s'entendre passer, là, de l'autre côté.

Tomas Transtrômer- "Répondre aux lettres" in Baltiques  (in "Tout est cendre" de Casimir Prat)

Une minute d'amour te semblera très courte...
Une minute le cul sur une plaque chauffée au rouge te semblera trètrètrè longue.
Posté par honey, 19 octobre 2005 à 17:26

les minutes sont élastiques. Les années aussi : je trouve qu'elles racourcissent sans cesse.
Posté par Enn', 20 octobre 2005 à 11:06

Les années de notre enfance nous paraissent les plus longues, les plus riches, les plus tendres ou les plus douloureuses, mais ce sont souvent les plus quelque chose. Probablement parce que ce sont celles de l'apprentissage. Ce sont les plus formatrices ou les plus destructrices, c'est selon.
Le reste de notre vie est passé un peu dans la nostalgie de ces années-là, beaucoup dans l'espoir que cet investissement dans l'avenir aboutisse à un équilibre presque parfait, un peu enfin dans l'attente angoissée d'une vieillesse sereine et inévitable. Le temps passe plus vite parce que le compte à rebours a commencé, parce que s'émousse un peu (un peu seulement) la magie des découvertes émerveillées, parce que l'insouciance de l'absence de responsabilités. Parce que la routine, aussi.
Il nous reste néanmoins ce qui est interdit à l'enfance. Les instants de bonheur cristallin que seuls peuvent produire l'expérience des erreurs passées associée à l'audace de l'âge mûr, conséquence fatale de la conscience du temps que nous n'avons plus. Le temps s'arrête encore pour les quarantenaires et plus. Ces moments-là, à nos âges, nous savons, je crois, les savourer bien mieux que nous ne l'aurions fait il y a longtemps, dans cette autre vie.
La jeunesse a eu la passion et la gloire, le sentiment d'immortalité.
L'âge mûr vieillissant a la sagesse et l'enthousiasme, le bonheur serein.
Nos belles années, c'est toujours maintenant.

Posté par Roxane, 21 octobre 2005 à 08:51

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