Il voit le mal partout
Je prenais un café vers 10 heures 30 hier au Bon Vivre, un établissement honorable de la place du Président Wilson (1856-1924). Woodrow Wilson était le 28ème président des états unis d'amérique du nord. Je cite wiki : "Pacifiste convaincu, Wilson réussit à garder les États-Unis en dehors du conflit pendant les trois premières années de la première guerre mondiale. C’est à contrecœur qu’il intervient". Cet homme-là mérite donc tout notre respect.
Le Bon Vivre possède une terrasse couverte et ceinte d'un élégant pare-vent synthétique transparent, qui par effet de serre réchauffe l'intérieur de ladite terrasse. Celle-ci est également chauffée par deux jolis radiateurs infrarouges bien agréables, ma foi.
Mais là n'est pas mon propos.
M'installant et commandant deux cafés, pendant que ma gentille compagne était allée faire pipi se laver les mains dans les toilettes proprettes de l'estaminet, un bellâtre entre deux âges s'assied à la table voisine et passe deux coups de téléphones importants. Le premier était strictement professionnel et concernait la comparaison des avantages respectifs d'un DA et d'un DC. Il était favorable au DA, si j'ai bien entendu.
Le second appel était plus...
lui : bonjour ma chérie, je suis au bon vivre, place wilson. J'ai fini mon premier chantier et j'attends mon collègue pour le suivant.
elle : ...
lui : oui, cette terrasse est bien agréable.
elle : ...
lui : ce ne sera pas long, je pense être rentré vers 13 heures, ma chérie.
elle : ...
lui : d'accord ma chérie, je t'aime.
Fin de la conversation. Je vous assure qu'il a dit je t'aime, ma chérie.
Je lui adresse civilement la parole, pour bien montrer mon abhorration des téléphones portables utilisés en public.
moi : oui, c'est bien agréable, ici, avec un rayon de soleil.
lui : ...
moi : pfff ! Avec ces portables, on n'a plus d'intimité.
L'Ange arrive. Je me désintéresse de l'individu. Nous commençons à parler de nos projets de vacances et de la hauteur du crochet à hamac.
Quelques instants plus tard (ellipse temporelle), je me retourne et aperçois le bellâtre téléphoneur assis aux côtés d'une blonde jeunette.
moi : ce type téléphonait à sa femme il y cinq minutes et lui donnait du ma chérie par ci, du mon amour par là.
l'Ange : tu ne devrais pas écouter les conversations.
moi : je suis sur que dans 2 minutes, il lui met la main sur la cuisse et que c'est sa maîtresse
l'Ange : tu vois le mal partout
Trois minutes plus tard, il posait effectivement la main sur celle de la jeune blondette.