Herbiers érotiques
Je croyais être quasi seule à impudemment guetter les fleurs de courgettes et cucurbitacées,
des poils de mon pinceau compenser le manque d'abeilles dans ce petit jardin aux plantes enfouies
et garder au frais quelques fleurs mâles à l'unique pistil
pour polliniser les 5 étamines en anémone de mer des fleurs femelles quand elles daignent éclore...
n'y aurait-il de salut et d'alternative à la mondialisation évènementielle que dans les zooms au jardin ?
les parutions pullulent et attirent l'attention des médias.
Aux éditions Poils de carottes déjà, Bernard Bertrand
nous recommande le bain aphrodisiaque dont les plantes ressemblent fort
au mélange dont je régale souvent mes collègues mais précise "l'effet
est renforcé si pris à deux..."
et on m'a récemment
offfert un fort coquin ouvrage de Jean-Pierre Otte, 'la vie amoureuse
des fleurs dont on fait les parfums' où la description du muguet ferait
rougir le plus neutre des gynécologues ministres de
la santé : "le brin glabre qui porte le petit édifice floral est
légèrement penché, incliné comme dans un recueillement; dans l'intimité
sexuelle proprement dite, chaque corolle à demi-close contient six
étamines et un style. le muguet est hermaphrodite, l'ovaire surplombe
les étamines glabres, les fleurs en grappes unilatérales, renversées,
répandent par-dessous un effluve très pénétrant, ce parfum subtil si
particulier qu'elles diffusent quand elles sont prêtes à l'amour... la
clochette florale, exiguë dans sa rondeur avenante, se refuse aux gros
visiteurs; elle calibre ses amants..."
Por célébrer le retour des mois en R, je me demande qui serait volontaire pour rédiger une fiche de lecture sur une autre de ses parutions : "Sexualité d'un plateau de fruits de mer" ?