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Frivoli
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Frivoli
31 octobre 2006

le poids des mères (féminisme 1)

Je patauge, je m'essouffle sur le sujet et j'ai pris trop de notes, alors j'ai décidé d'écrire plutôt un petit billet de temps en temps.(Peut-être)

Oct31_03
ma mère aux alentours de 1928

Je suis issue d'une grande lignée de femmes qui ont souffert.
Les figures marquantes de ma famille sont des femmes : la transimission s'est faite de femme à femme en paroles et en écrits, au creux des cuisines des chambres ou des buanderies.

Des hommes que reste-t-il ? Dans la boîte bleue des photos de familles, quelques portraits aux moustaches combatives. Un lointain cousin mort à la guerre, des grand-pères coureurs de jupons, un arrière grand-oncle qui aurait inventé le ketchup en Amérique. Un portrait sépia le montre sur le bateau en partance, avec la jeune fille à l'air résigné qu'il vient d'épouser et qui part mourir de tuberculose loin de sa famille.

femmes1
1906 : Mon arrière grand-mère : seule, avec mon père, à regarder l'objectif, posant pour la postérité.

De quoi souffraient les femmes ?
La première souffrance récurrente dans les sagas familiale, racoontée dans les arrière-cuisines et les lingeries, est liée au corps. A la sexualité et l'enfantement. Un florilège de grossesses non voulues, de viols légaux, de maternités solitaires, de veuvages précoces ou de maternités trop tardives, d'avortements provoqués avec plus ou moins de malheur, de fièvres puerpérales fatales, de tabous, d'intrusions multiples dans la vie privée des unes et des autres, de chantages moraux et affectifs, d'enfants morts-nés ou en bas âge.

S'y ajoutaient la pauvreté ordinaire des gens de peu, et la tuberculose. Les femmes de ma famille, bien avant la guerre de quatorze travaillaient. Mes arrière grand-mères furent veuve ou fille-mère et durent nourrir leur famille grâce à leur travail.

femmes3
vers 1925, ma tante Jeanne
célibataire, infirmière et assistante sociale

L'émancipation générale des femmes est liée (est-ce par un aller-retour permanent des mentalités à la technique ?) aux progrés médicaux et technologiques et à l'appropriation de leur corps.

Frivolettes

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Commentaires
R
Le corps en souffrance muette...
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G
moi je retrouve trait pour trait ton sourire et ton regard.. beaucoup plus que chez ta fille que j'ai du coup zieutée hier soir. <br /> Mais on ne se voit jamais comme les autres le font
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M
Ce n'est pas ta mère, c'est au moins ta grand-mère (qui te ressemble beaucoup d'ailleurs - et vice vertu)<br /> Ah là là, ces petites jeunes d'aujourd'hui, il faut toujours remettre leur pendule à l'heure ! Bises
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H
Merci Enn' de mettre ce terme en conclusion. On en avait parlé lors du dernier Toulouse-Carnet, et je n'ai pas eu la présence d'esprit de le développer quand mon tour est venu d'écrire (un peu...) sur le féminisme.
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