quatorze heures dix-huit
Quatre personnes sirotent un café. Chaque café est accompagné d'un minuscule verre à vodka gorgé de glace à la vanille surmontée d'un infime crumble. Les cuillères à moka, au bout des doigts, peinent un peu à extraire la gourmandise sans catapulter des graines de pâte croustillante sur les voisins. L'une des convives - autour de la table trois hommes et quatre femmes - ne consomme pas le crumble pour cause d'allergie, une autre photographie le café avant de le boire. Un homme et une femme dégustent un dessert : fondant au chocolat, tarte fine à la banane. Le fondant au chocolat est photographié.
L'addition arrive, suivie d'une laborieuse division. Le serveur insère patiemment l'une après l'autre sept cartes bleues dans son lecteur et débite - a priori- sept sommes identiques.
Hommes et femmes se lèvent, entament un chassé croisé entre les toilettes et la cave - une belle salle voutée- puis continuent à bavarder sur le trottoir.
Il est quatorze heures quarante trois au restaurant Valentin.