Cet après-midi...
Je me suis invitée à la cérémonie d’au revoir d’une amie à un vieil ami à elle.
Elle avait mis pour lui plaire une robe volantée du genre appelant un petit page à en soutenir un pan. Il avait vêtu pour sa part quelques bougies qui restèrent éteintes. La sobriété était de mise.
Lui, légèrement enroué par l’émotion chanta accompagné au cristal vocal par Elle.
Ils échangèrent des paroles graves, à propos de mort et de souvenir, et d’autres plus légères sur la volupté, et un savoureux remake des Frères Jacques en Teuton.
Un public peu nombreux fut ravi, des gens passèrent, certains s’arrêtèrent, des portes applaudirent, un coucou s’exprima également, un lot de petits enfants voleta de bon augure aux alentours,
Je ne sais ce qui s’ensuivit, ayant dû écourter ma pause pour retourner soutenir le moral d’une jeune appendisectomisée des miens, et souhaitant débarrasser l’assistance d’un petit enfant sage qui ne le serait peut-être pas resté longtemps d’avantage.
Pour la suite, demandez donc à Elle, Giovinetta, ou à Lui, son vieux piano qui a trouvé un nouveau foyer panoramique à l’Utopia, où il semble déjà bien s’entendre avec les chaises Henri II.