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Frivoli
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Frivoli
31 janvier 2006

Loup y es-tu ? (1)

Un hurlement retentit dans la nuit, et je m'ébrouais. Ma vision mit quelques secondes à redevenir nette, secondes durant lesquelles j'essayais de me convaincre que je ne m'étais pas endormi. Je ne dormais pas, n'est-ce pas ? Non, je n'avais quand même pas fait ça ? Les restes du feu balayèrent mes derniers doutes : si, je m'étais bien assoupi. Grelottant, je passais les mains sur mes joues râpeuses, le temps de laisser mes yeux s'habituer à l'obscurité. La pleine lune et la neige environnante aidant, je distinguais bientôt mon petit cercle de pierres, les quelques arbres, les collines.

Le loup hurla derechef, et je me raidis. Ma main se crispa dans le sac à dos, serrant fort la boîte d'allumettes, et j'écoutais le silence de la nuit. A quelle distance se trouvait donc l'animal ? Par vent favorable, l'appel du loup peut porter jusqu'à dix kilomètres... c'est beaucoup, dix kilomètres, mais il n'y avait pas la moindre brise dans l'air et même les rafales semblaient couchées pour la nuit. Je repris lentement mes activités. Piochant dans la réserve de petit bois, je disposais les brindilles pour former une cheminée bien serrée : le bois se consumerait ainsi plus vite, mais la chaleur serait plus intense et mon moral avait soudain besoin d'un solide coup de pouce. Je grattais une allumette contre la semelle de ma botte en la protégeant (bien inutilement) de ma main gauche, l'approchais de mon futur foyer, et démarrais ainsi mon petit feu.

Ma cheminée rougeoyante dégageant enfin un peu de fumée et de chaleur, je me permis d'observer le ciel et les alentours. Je fus surpris de me rendre compte que le matin pointait à l'horizon : je m'étais endormi, certes, mais la nuit était terminée ! Cela signifiait que j'avais "oublié" de réveiller mon compagnon pour son tour de garde, et que bien sûr il ne s'était pas rappelé à mon bon souvenir. Mon bras se tendit vers son sac de couchage, mais je retins mon geste : il allait vouloir préparer le café, et il en était hors de question. Ce furent les premiers rayons de soleil conjugués à l'odeur du sombre breuvage qui réveillèrent Lewis.

"Tu as oublié de me réveiller, Estevan ? Tu avais si peur que je le fasse moi, ce café ?
- Nan. Je me suis endormi. Je me suis réveillé il y a moins d'une heure.
- Ah bah bravo ! Très utiles, ces tours de garde !"
Je grognais une réponse et me servais un large bol de liquide noir et fumant.

"J'ai entendu un loup hurler à la lune, tout à l'heure..." murmurais-je en soufflant sur mon café. Mon compagnon s'extirpa de son sac de couchage et renfila ses vêtements de marche. Ce fut à lui de grogner à ma remarque.
"Ainsi, IL n'est donc pas loin...
- Nan, pas loin. Je te laisse le camps une heure ou deux ? Il faut que je pionce..."
N'attendant pas sa réponse, j'avalais d'un trait le liquide encore trop chaud, grimaçais, et rampais jusqu'à ma propre couche.

<A suivre...>

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Commentaires
E
mais je peux aussi te le faire si tu le souhaites...
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S
Chouette ! Ben j'y mettrais mes deux ou trois textes (si je les retrouve ;)
Répondre
E
Eh oui ! Et tu peux y mettre tes autres textes dans la catégorie (ceux des bouillons).
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L
Il plagie une histoire déjà lue sur autre excellent blogue.<br /> Pfff !
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S
Depuis le temps que j'avais pas posté ici... Etant donné les protagonistes de l'histoire, ta proposition était une bonne idée (et puis j'ai vu que y'avait les catégories exprès ! Wouha ! :)
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