les Dimanches matin

avant la grippe aviaire, ils fleuraient bon la volaille, la viande qu'on soupèse, le petit relent âcre encore fumant de la plume dérangée, un peu de sanquette par-ci, le canard plus fort par-là. Je ne résiste pas à vous inviter aux derniers Dimanches libres du Gers...
ceux qui savent peuvent ajouter les photos de l'email...

Un véritable cérémonial. Chaque mercredi matin (toute l’année) et dimanche matin (de novembre à mars) : le même rituel. D’abord c’est la visite d’un inspecteur vétérinaire pour le contrôle fraîcheur des produits. Puis, brisant les discussions des futurs acheteurs qui peuvent s’impatienter à l’extérieur, un coup de sifflet retentit pour signifier l’ouverture du marché. Des dizaines de personnes se pressent alors vers les étals en quête du beau canard, de la plus belle oie, évaluant poids, couleur, texture, discutant le « bout de gras » avec le producteur. Un dernier pas vers la balance et puis l’acte final qui met en scène les bénévoles officiant au service de la découpe. Chaque dimanche, vous pouvez nous rejoindre au stand du Syndicat d’Initiative; nous essaierons de répondre à vos interrogations. Par ailleurs, nous mettons à la vente des livrets de recettes originales à base de foie gras, canards, magrets…Des poches alimentaires sont également disponibles. Horaires d'ouverture: - La Grasse Matinée: le dimanche matin à 10h de novembre à fin mars carcasses et foies gras frais, réservé aux particuliers - Marché au gras le mercredi toute l’année : octobre à mars :        9h30   - carcasses 10h30 - foie gras avril à septembre : 10h - carcasses et foie gras

Comments

[Saturnind'Abadie]

Mon père aussi est mort d'une saloperie dans le genre.Les moments furent aussi très douloureux et je comprend ce que tu peux éprouver. Je trouve toutefois que manier l'humour même le plus noir (voir Pierre Desproges), aide à vivre ça et affubler la Camarde d'un nez rouge, aide parfois à supporter beaucoup de choses. Je fais ça et j'ai de bonnes raisons de le faire, mais je comprend très bien que d'autres ne puissent pas le faire. C'était juste pour donner un avis, sans jugement et sans Paul et Mickey.

[honey]

Je ne te remercie pas, Loin, de me rappeler ces moment douloureux.
Aie au moins la politesse de ne plus avancer masqué!

[Saturnind'Abadie]

Mais quel con ce Loin
Qui va nous faire devenir végétarien !
Il ne doit manger que des broccolis
Ou simplement des radis.
Non je ne l'inviterai pas
A manger chez moi.

[Giov]

quel humour !
bon, de toute façon le Vendredi 11 n'est )as un Dimanche
Be quiet ! bonne gras'mat' les effets seraient-ils aussi pernicieux que le gras d'oie ?

[André Loin]

Cette évocation de volaille vendue sous le manteau me fait penser à une intéressante maladie, le cancer du pancréas. Le maximum de fréquence est entre 60 et 70 ans. Les circonstances de découverte de l’adénocarcinome du pancréas sont presque toujours liées à son extension anatomique :

– les adénocarcinomes de la tête du pancréas se révèlent par un ictère cholestatique, d’apparition progressive, sans fièvre, ni douleurs. Il arrive que l'ictère soit, au début ou plus souvent plus tard, associé à des douleurs intenses, épigastriques, à irradiation dorsale et une altération de l’état général majeure due à une anorexie, et souvent associée à un syndrome dépressif. L’ictère peut être précédé d’une cholestase anictérique associée à un prurit. On peut palper une hépatomégalie due à la cholestase et surtout une grosse vésicule tendue, signe de valeur lorsqu’il est présent ;

– les cancers de la partie gauche du pancréas (corps et queue) sont plus rares et se manifestent plus tardivement par des douleurs liées à l’envahissement postérieur du plexus solaire. Les douleurs peuvent être extrêmement intenses et nécessiter le recours à un traitement antalgique systématique par des dérivés morphiniques, les antalgiques courants étant rapidement inefficaces. L’altération de l’état général est souvent majeure. Il arrive que l’on palpe une masse épigastrique sensible ;

– l’apparition ou l’aggravation d’un diabète, initialement non insulino-dépendant, doit faire évoquer ce cancer chez un homme de plus de 40 ans sans antécédent familial de diabète et sans obésité.

Quelle que soit la localisation anatomique, certains cas peuvent se traduire par des douleurs uniquement dorsales d’allure rhumatologique.

Le cancer du pancréas peut également se révéler par des métastases, surtout hépatiques, parfois douloureuses, parfois dans un contexte d’altération massive de l’état général. La présence d’une tumeur pancréatique est alors généralement évidente sur les examens d’imagerie mais la confirmation histologique est nécessaire pour adapter les traitements radiochimiothérapiques. Cette biopsie peut se faire par échographie, scanographie ou échoendoscopie.

Dans plus de 90 % des cas, le diagnostic d’adénocarcinome est fait à un stade où plus aucun traitement chirurgical à visée curative n’est possible en raison de métastases ou d’un envahissement local d’un vaisseau majeur.



Principaux signes cliniques de l’adénocarcinome de la tête du pancréas et fréquence :


Signe clinique Fréquence (%)
Ictère 40-80
Prurit 25
Douleurs abdominales 60-80
Amaigrissement (souvent massif et rapide) 50-80
Thrombophlébite < 15
Vomissement < 15
Pancréatite aiguë < 15

Je vous souhaite, chers amis, bon apétit.